"Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie,
il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

vendredi 12 octobre 2018

Vendredi de la Vingtième Semaine après la Pentecôte




Philippiens 1:27-2:4; Luc 6:17-23

Le Seigneur bénit les pauvres, ceux qui ont faim et qui pleurent, et les persécutés sous la condition que tout cela est pour l'amour du Fils de l'homme, ce qui signifie qu'Il bénit une vie qui est entourée par toutes sortes de besoin et de privation. Selon cet adage, les plaisirs, la facilité, l'honneur ne sont pas quelque chose de bon, il en est ainsi, en effet. 

Mais tandis que la personne se repose sur ces choses, elle ne réalise pas cela. C'est seulement quand elle se libère de leur sort, qu'elle voit vraiment qu'elles ne sont pas des biens, mais que des fantômes. Une âme ne peut pas exister sans consolations, mais ce ne sont pas celles des sens, elle ne peut pas être sans trésors, mais ils ne sont pas en or et en argent, et pas dans des maisons et des vêtements de luxe, pas dans cette plénitude externe, elle ne peut pas se passer de l'honneur, mais il ne réside pas dans la servilité de l'homme. 

Il y a d'autres plaisirs, il y a une autre aisance, un autre honneur, spirituel, semblable à l'âme. Celui qui les trouve ne veut pas des ceux qui sont extérieurs; non seulement il veut pas d'eux, mais il les méprise et les hait, parce qu'ils bloquent le spirituel, ne permettent pas de le voir, ils gardent une âme dans les ténèbres, l'ivresse, et les fantômes. C'est pourquoi ces personnes préfèrent de toute leur âme la pauvreté, l'affliction et l'obscurité, se sentant bien en leur sein, comme derrière une clôture sûre contre le sort des tromperies du monde. Que dire de ces gens qui ont toutes ces choses sans épreuve? Ils devraient se comporter face à toutes ces choses, selon la parole du saint apôtre, comme celui qui ne possède pas (cf. 1Cor. 7:30).


Eph. 4: 17-25; Marc 12: 1-12


   Dans la parabole de la vigne est représenté l'Eglise de l'Ancien Testament et le soin qu'en prend Dieu. L'Église du Nouveau Testament a succédé à celle de l'Ancien, et donc cette parabole peut être appliquée à lui aussi bien. Étant donné que chaque chrétien est aussi une église vivante de Dieu, cela peut être appliqué à lui aussi. Ceci est plus nécessaire pour nous. 

Qui est la vigne? C'est l'âme qui a reçu la rémission des péchés, la grâce de la renaissance, le don de l'Esprit Saint comme promesse de l'héritage du Royaume éternel, la Parole de Dieu, les saints Mystères, un ange gardien. 

Qui sont les ouvriers? La conscience et la liberté. Ils reçoivent les dons et s'engagent à les cultiver et à porter des fruits au Seigneur. 

Qui sont les ouvriers négligents? Ceux qui veulent utiliser les avantages d'être un chrétien comme il sied à l'ordre extérieur de leur vie, mais n'apportent pas de fruits spirituels dignes du Seigneur. 

Qui sont ceux qui sont envoyés par le Seigneur? La conscience et la crainte de Dieu, la parole de Dieu, les enseignants et les pasteurs par qui le Seigneur veut donner l'intelligence à ceux qui sont insouciants. 

Ceux qui ne veulent pas changer, n'en tiennent pas compte; certains les chassent et essaient d'étouffer leur voix. D'autres commencent même la guerre contre le Seigneur Lui-même, quand ils rejettent la foi en Lui sous diverses formes. En fin de compte, ils seront détruits misérablement (cf. Mt. 21:41).


Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St Theophan the Recluse
Thoughts for each Day of the Year
St Herman of Alaska,
Platina, CA
USA
2010
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