"Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie,
il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 3 octobre 2020

Samedi de la Dix-Septième Semaine après la Pentecôte



1 Corinthiens 14:20-25; Matthieu 25:1-13



La parabole des dix vierges est lue. Saint Macaire dépeint ainsi la signification de celle-ci: "Les cinq vierges sages, dans la sobriété, se hâtent vers ce qui était inhabituel dans leur nature, de prendre de l'huile dans le récipient de leur cœur, c'est-à-dire que la grâce de l'Esprit accordée d'en haut, pouvait entrer avec l'Epoux céleste dans la chambre nuptiale. 


Les autres vierges folles, en restant dans leur propre nature, ne sont pas devenues sobres, elles n'ont pas essayé alors qu'elles étaient encore dans la chair de prendre en leurs vases une huile de joie, mais en raison de la négligence ou de l'auto-suffisance de leur vertu, elles se sont abandonnées au sommeil. Pour cette raison, elles ne furent pas admises dans la chambre nuptiale du Royaume, et elles furent incapables de plaire à l'Epoux Céleste. 


Retenues par des liens terrestres et par un prétendu amour terrestre, elles n'ont pas consacré tout leur amour et toute leur dévotion à l'Epoux Céleste, et n'ont pas apporté d'huile. Tandis que les âmes qui ont cherché le don sacré de l'Esprit, inhabituel à leur nature, sont attachées au Seigneur de tout leur amour, elles cheminent avec Lui, se détournent de tout, concentrent leurs prières et leurs pensées vers Lui, et sont dignes de recevoir l'huile de la grâce céleste. 





Les âmes qui restent dans leur nature, avec leurs pensées de la terre, ne pensent qu'à la terre, et leur esprit demeure sur la terre. Elles pensent appartenir à l'Epoux et sont ornées des justifications de la chair, mais n'ayant pas reçu de l'huile de le joie, elles n'ont pas été régénérées par l'Esprit d'en haut (Discours 4:6) ".
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I Cor. 15: 58-16: 3; Luc 5: 17-26


Mais afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a pouvoir sur terre de pardonner les péchés, il dit au paralytique, je te le dis, lève-toi, prends ton lit, et va dans ta maison. 


La rémission des péchés est un miracle spirituel intérieur; la guérison de la paralysie est un miracle extérieur - l'action naturelle de Dieu dans le monde, un miracle physique. L'écoulement de la puissance de Dieu est justifié et confirmé par cet événement dans le domaine moral, et dans le mouvement des phénomènes du monde physique. Ce dernier est, en fonction du premier, car dans le premier réside le but de tout.


$Le Seigneur ne contraint pas notre liberté, mais donne la compréhension, inspire et étonne. L'un des meilleurs moyens pour cela, c'est un miracle externe. Cela est arrivé à être lorsque l'homme est devenu une créature rationnelle, gouvernée par la liberté. 


Cette connexion est donc essentielle, et ceux qui rejettent l'action surnaturelle de Dieu dans le monde rejettent aussi la liberté de l'homme, ainsi que la reconnaissance du fait que celle-ci doit nécessairement susciter la précédente. 


D'autre part, ceux qui confessent la vérité de l'influence de Dieu dans le monde au-delà d'un flux naturel des événements peuvent dire hardiment: nous pouvons sentir que nous sommes libres. La reconnaissance de la liberté est aussi forte et irrésistible que la reconnaissance de l'existence de soi. 


La liberté exige de toute urgence des actions providentielles directes de Dieu: par conséquent, la reconnaissance de ces actions est aussi ferme que la reconnaissance de la liberté.



Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St Theophan the Recluse
Thoughts for each Day of the Year
St Herman of Alaska,
Platina, CA
USA
2010
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