"Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie,
il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

dimanche 20 mars 2011

Saint Théophane le Reclus: les illusions spirituelles des hétérodoxes





Ceux qui ont reçu le Christ, sont incapables de péché mortel.

Il n'est aucune vérité dans cette déclaration. Le premier des anges (Lucifer) tomba, un des apôtres (Judas) tomba; combien d'exemples avons-nous de chutes de saints hommes de bonne vie, et qui étaient thaumaturges! La libèreté demeure toujours en l'homme. Et il peut chûter, sans qu'importe la hauteur de sa stature spirituelle, ou sa proximité avec Dieu.

A celui qui a reçu le Christ, puis a péché à nouveau, IL SUFFIT de se repentir, et il reçoit instantanément PARDON IMMÉDIAT, puisque le Christ est une inépuisable Source de compassion.
Cette déclaration est faite afin de suggérer que, quand un chrétien pèche, la confession des péchés et l'absolution d'un père spirituel dans le Mystère du Repentir tel que prescrit par Dieu n'est pas nécessaire, mais qu'il suffit de soupirer en son coeur sur un péché et on est immédiatement pardonné, le péché, comme un soupir s'envole de la poitrine. Même la ferme intention de s'abstenir de pécher à l'avenir n'est pas nécessaire.

En fait, cela est trop simpliste, note Saint Théophane le Reclus. Le péché de tout homme est une grande offense à Dieu Qui a inscrit Sa loi dans nos cœurs.

Le péché d'un chrétien offense Dieu incomparablement plus, puisque le chrétien a reçu une connaissance plus claire et plus complète des Commandements, et qu'il a reçu la grâce pour être raffermi dans l'accomplissement de ces Commandements.

Et un chrétien, qui a reçu en lui-même le Seigneur Christ - ce qui est le plus haut degré de perfection chrétienne - offense Dieu incommensurablement plus en péchant. L'apôtre conclut donc qu'il foule aux pieds le Sang du Christ, crucifie même Christ lui-même, qu'il a reçu en lui-même, et qu'il a offensé le Saint-Esprit.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
Orthodox Life
Holy Trinity Monastery, Jordanville,
N.Y.,/USA
vol. 37, No. 5. Sept.-Oct. 1987,
pp. 10-14

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