"Dans la confusion de notre époque,quand une centaine de voix contradictoires prétend parler au nom l'Orthodoxie,
il est essentiel de savoir à qui l'on peut faire confiance. Il ne suffit pas de prétendre parler au nom de l'Orthodoxie patristique, il faut être dans la pure tradition des saints Pères..."
Père Seraphim (Rose) de bienheureuse mémoire

samedi 27 novembre 2021

Samedi de la Vingt-Troisième Semaine après la Pentecôte




Gal. 1:3-10 ; Luc 9:37-43


   Après être descendu de la Montagne de la Transfiguration, le Seigneur guérit un jeune homme possédé d'un démon. 

Un reproche d'incrédulité précède la guérison, comme la raison pour laquelle le malheureux n'a pas été guéri par les disciples. De quelle incrédulité s'agissait-il, que ce soit celle du père qui amenait son fils, celle du peuple qui s'était rassemblé, ou peut-être celle des Apôtres, on voit seulement que l'incrédulité ferme les portes à l'intercession et au secours miséricordieux de Dieu, tandis que la foi les ouvre. 

Le Seigneur dit au père : autant que tu peux croire, autant tu recevras. La foi n'est pas seulement une question de pensée et d'esprit, lorsqu'elle se rapporte à une personne, mais elle embrasse l'essence entière de l'homme. C'est une obligation mutuelle du croyant et de Celui en qui il croit, même si elle n'est pas exprimée littéralement. 

Celui qui croit compte sur celui en qui il croit pour tout, et n'attend pas de refus de sa part en quoi que ce soit. C'est pourquoi il se tourne vers lui avec une pensée sans partage, comme vers un père, va vers lui comme vers la chambre de son trésor, avec la certitude qu'il ne reviendra pas les mains vides. 

Une telle attitude incline sans paroles celui envers qui cette attitude est tenue. Il en est ainsi des personnes. Mais la puissance des dispositions se manifeste vraiment quand elles sont dirigées vers le Seigneur, Qui est tout-puissant, omniscient et désire nous donner tout bien ; et les attentes d'un vrai croyant ne sont jamais trahies. 

Si nous n'avons pas quelque chose et que nous ne le recevons pas lorsque nous le demandons, c'est parce que nous n'avons pas la foi appropriée. 

Avant tout, nous devons chercher et introduire dans notre cœur une foi totale dans le Seigneur, la chercher et l'obtenir de Lui par nos supplications, car elle ne vient pas de nous, mais elle est le don de Dieu. 

Lorsque la foi fut demandée au père du jeune homme, il pria : "Seigneur, je crois ; aide mon incrédulité." Il croyait faiblement, en vacillant, et priait pour que la foi soit affermie. Mais qui peut se vanter d'une foi aussi parfaite que la sienne, et qui, par conséquent, n'a pas besoin de prier : "Seigneur, viens en aide àmon incrédulité ?" 

Si seulement toute la force de la foi était en nous, nos pensées seraient pures, nos sentiments saints et nos actes agréables à Dieu. Alors le Seigneur nous écouterait comme un père écoute ses enfants ; et quoi que vienne à notre cœur - et quoi qu'il advienne à une personne dans cet état, ce  ne pourrait qu'être agréable au Seigneur - nous recevrions tout sans refus ni retard.

Version française Claude Lopez-Ginisty
d'après
St. Theophan the Recluse
Thoughts for each Day of the Year
St. Herman of Alaska,
Platina, CA
USA,
2010



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